A l’occasion du lancement du livre « Edupreneurial Pivot », Jeannine Srivastava interroge les auteurs au sujet du courage dont les enseignants doivent faire preuve lorsqu’ils souhaitent utiliser la technologie.
Jeannine Srivastava
Par exemple il y a certaines études de cas où des professeurs utilisent, par exemple, what’s app pour pouvoir éduquer et se connecter avec les élèves, les parents, etc… Le système dans lequel ils enseignent fait en sorte d’interdire ces technologies, mais pourquoi ? Car en réalité ce sont les parents, qui au départ, se disent que ça va trop loin. Une utilisation de la technologie, oui, mais en voyant leurs enfants utiliser ces types de technologies, ils refusent parce que le système dans lequel on vit dans l’éducation c’est quelque chose qui n’a pas changer
David Claivaz :
Oui, mais on ne peut pas résoudre tous les problèmes à la fois, donc je pense que si on doit utiliser what’s app : proposition de valeur et communication aux parents, cela va déjà permettre de développer ensemble. Ensuite, il y a une expérience que j’ai vécu deux fois dans une école où je travaillais et où il y avait beaucoup de technologie, des iPads pour chaque élève, beaucoup de choses qui étaient données, on a eu deux cas de cyberharcèlement grave, les deux cas étaient sur les appareils téléphoniques privés des élèves (même un qui était sur l’appareil téléphonique du père). Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Comme nous avions pris le risque de travailler sur la technologie, on a pu conseiller ces élèves et vraiment les aider, et là, tout d’un coup, le rapport à la technologie devient différent. Oui, c’est risqué et si le « projet what’s app » plante, tant mieux ! Qu’est ce qu’on va apprendre de ce projet qui a planté ? Qu’est ce qu’on va apprendre des risques qu’on a pris ? Comment on va faire pour faire mieux la prochaine fois ? c’est ça d’aller dans la vie réelle ! Alors je sais, il y a une pression énorme sur les enseignants, ils sont morts de peur à cette idée, c’est pour ça qu’il y a le Pivot, on veut les prévenir « attention, ce n’est pas comme ça que marche le 21esiècle » il marche par des risques, des risques mesurés, par des échecs, qui arrivent. Qu’est-ce que c’est de dire à des enfants «vous ferez que réussir dans la vie », on les préparent comment à ce qu’il va arriver ? c’est pas possible ! Donc, il y a un vrai questionnement et ce que l’on souhaite c’est le libérer.