A l’occasion du lancement du livre « Edupreneurial Pivot », Bahram Zaerpour, professeur à l’Ecole Lémania, interroge les auteurs au sujet de la réception du mot « Edupreneurial » par les enseignants.
Bahram : Zaerpour
Juste une remarque que Madame tout à l’heure a dit, que le mot que vous utilisez pour le titre de votre livre est un bon mot. C’est vrai, mais n’oubliez-pas, que c’est un mot péjoratif dans la tête des gens.C’est souvent ce qui arrive, les gens prennent un mot, et ils se font une idée sur le mot. C’est un mot quand même très lié au monde de l’économie et dans le domaine de l’enseignement, des enseignants, je pense moi que les enseignants, ce n’est pas forcément une association positive.je ne parle pas sur le fond, de ce que vous avez dit. Mais pour ça il faut vous écouter, lire…
Donc, c’était juste un petit bémol par rapport à ça. Ça peut paraître un mot positif, le réflexe dans le domaine des enseignants, ça peut être aussi « Holala c’est encore l’économie qui va nous expliquer ce qu’il faut faire » Vous avez peut-être déjà entendu ce genre de remarques, juste sur le mot, je ne parle évidemment pas du fond.
Dominique Bourqui
Merci pour cette remarque. C’est vrai qu’on s’est posé la question, évidemment il y a des réticences dans le domaine de l’éducation, face à cette idée d’entreprenariat. Il y a une diabolisation parce qu’évidemment entreprenariat on voit tout de suite les aspects économiques. Et c’est pour ça que David a fait une brillante description dans le livre du mythe de Babel, dans laquelle il nous montre que l’état d’esprit entrepreneurial remonte à des temps immémoriaux et déjà, dans certains mythes bibliques.
Donc l’idée vraiment pour nous c’est de déconnecter les aspects économiques de l’entreprenariat et de l’état d’esprit entrepreneurial des aspects opérationnels des choses. Donc c’est deux choses différentes. Là, on ne l’a pas expliqué parce qu’effectivement le livre est très riche et on voulait focus sur une chose qui sont les « Twenty first century skills ». Mais on a une réponse à ça et on sait que c’est quelque chose qui va être soulevé bien sûr.
Photo : Charles-Albert Claivaz